Site thermal du Sulzbad
Chronologie et histoire

Résumé historique, d'après un document d'étude, aux sources d'eau qui s'y trouvent, aux projets de casino et d'établissement du site thermal.

  1. De l'an 708 à la fin du XIIIème siècle.
  2. 708 : Dans le testament de Sainte-Odile, en l'an 708, concernant les biens de Niedermunster, dans la banlieu de Sulz, la commune était dénommée Sulze.

    770 : En 770, elle prenait la dénomination de Sulzha.

    1174 : Dans la charte politique de l'Abbaye de Mauersmunster vers l'an 1174, elle s'appela Sulza.

    1182 : D'après un document de l'an 1182, BURKARD, d'abord Prieur de Haslach, après Evêque de Strasbourg, avait reconnue le dixième de Sulzen au Chanoine de Haslach.

    1162 : Dans un document de BRUNON, Prieur de Haslach 1162, il est question de Ekkehard chanoine de l'Eglise Saint Florent, qui administrait la cure de Sulz.
    Du fait que la source salée se trouvant à l'extrémité sud du village, était très réputée au Moyen-Age, on l'appelait Sulzbad.
    Dans un résumé, traitant la guerre que l'Evêque de Strasbourg WALTHER a dû mener contre sa ville épiscopale, raconte l'historien, Gottfried Von EMANINGEN, le lieu dit Sulz a été incendié par les Strasbourgeois.

    1274 : Par contrat en l'an 1274 et renouvelé en 1293 entre l'entrepreneur RUDOLF et l'Evêque de Strasbourg, Conrad Von LICHTENBERG se reconnaissaient en bien communs, propriétaires à vie de Sulz.

  3. Du XVIème siècle au XVIIIème siècle.

1585 : MONTAIGNE, le grand écrivain et moraliste célèbre, atteint de douleurs au cours d'un de ses nombreux voyages a pu soigner ses gravelles avec succès, à la station Sulzbad.

1500 : On trouve des traces de conversations concernant les bains de Sulz au 15ème siècle, mais quelques indices laissent présumer qu'ils existaient avant.

1571 : ETSCHENREUTER dans ses écrits, dédiés aux bains et sources guérissants, cite entre autre les bains de Sulz.

1588 : WECKER en 1588 dans son "Au tidotarium Spéciale" a fourni les premières analyses, qui étaient concluantes.

1647 : Le médecin strasbourgeois Melchior SEBITZIUS nous raconte qu'en l'an 1647, les paysans de Sulz sont restés assis pendant 24 heures dans l'eau des sources avec la ferme conviction d'être épargnés par les maladies, pendant l'année.

1663 : MERIAN qui a crayonné la graphique de Sulz a dit que Sulz était une petite ville au 14ème siècle, entourée d'un mur avec deux portes fortifiées et dévastées en 1333. Il dessine au sud de Sulzbad "les bains". Les réminiscences paganistiques (Paganistische Reminiszenzen) observées au 16ème siècle laissent présumer que le bain de Sulz servait aux grecs, romains, celtes, en temps paiens comme source de culte (Kultquelle). Ils honoraient (verehrten) les sources, ruisseaux et lacs, et priaient aux bords des fleuves. Ils admettaient qu'une force divine jaillisse de ces sources d'eaux. Ainsi écrit L. PFLEGER.
Le nom de Sulz lié à tous les indices rapportés, témoigne d'un passé glorieux de ses bains.

1669 : L'Evêque F. Egon de FURSTENBERG a loué à son conseiller eulique (Hofrat Georges MEYERHOFFEN) le 1er novembre 1669 le bain sous condition de le reconstruire à neuf. Depuis le 16ème siècle, le bain a atteint une telle célébrité suite à la visite des philosophes et médecins venus s'y soigner et qui ont donné des attestations éblouissantes, du bienfait de ses eaux.

1726 : Nous apprenons, par la suite, que cette eau était employée avec grand succès contre les maladies de coeur, rhumatismes, goutte, reins, hémorroïdes, nerfs, sciatique, maladies de femmes. Une cure avec cette eau produisait aussi des résultats dans les débuts de tuberculose, hypertrophie des glandes et névralgies. En plus, on chante les louanges sur ces eaux prestigieuses, la situation idéale du bain se trouvant une jatte et ainsi protégé par les vents du nord et de l'ouest. On est plein d'admiration pour le joli parc, le ruisseau "La Mossig" et les possibilités d'excursion entre autre, le Scharrachberg, qui offre une vue splendide sur les Vosges majestueuses et le Rhin. Au 18ème siècle, une longue série de brochures et d'analyses d'eau sur le bain de Sulz a vu le jour. Les deux auteurs principaux, SCHURER et GUERIN, ont fourni la vraie description de l'eau. Le médecin Jean Jacques SCHURER a présenté sa thèse de doctorat en 1726 : "Dissertateo inauguratis medicasistens descriptionem balnei Sulzensis propre Molshemium" défendu par Jacques SACHS ("pro tempore rector magnificus" de l'Université de Strasbourg. L'auteur attaque en premier lieu l'interprétation des anciens que les eaux contiennent des parties de métaux. Il donne ensuite une sérieuse et scientifique analyse des eaux valables pour ce siècle. GUERIN dans sa thèse "Disertatis chemico-médica de fontibus medicatis Alsatiae" constate encore d'autres propriétés. La température est presque constante : 14° C.

La densité à 10e est de 1,0034. Les éléments essentiels sont par litre : sel de cuisine 3,189 (Kochsalz), Bromkalium 0,009 (bromure de potassium), Jodure de potassium 0,003 (Jodkalium), Silice 0,004 (Kieselsäure) et autres sels, en totalité 4,381 gde trace de fer et 0,036 d'acide carbonique libre.

1754 : Le 8 mai 1754, le hameau de Biblenheim a été annexé à la commune de Sulz.

  1. Le XIXème siècle

1754 : Le 8 mai 1754, le hameau de Biblenheim a été annexé à la commune de Sulz.

  1. Le début du XXème siècle
  2. De la première guerre mondiale à nos jours

4. Le XIXème siècle

1806 : De nouvelles analyses que GRAFFENAUER a entrepris en 1806 lui ont permis de découvrir des éléments non décelés jusqu'à présent.

1815 : En 1815, Napoléon a pu s'évader de l'Ile d'Elbe et remonte sur le trône. Entretemps, les confédérés se sont regroupés contre lui. Le Général RAPP s'est retiré à Strasbourg et cette belle ville a été assiégée. Pendant le siège, le quartier du Prince de HOHENZOLLERN se trouvait à Sulz du 7 au 16 août 1815. En ce 19ème siècle, le bain de Sulz se réjouissait d'une renommée en Alsace.

1828 : BERTHIER en 1828 à la suite de recherches poussées a aussi contribué à l'amélioration des analyses et il y eut affluence des curistes.

1844 : PERROZ-KOPP et KIRSCHLEGER examinent de nouveau la composition des eaux et arrivent à compléter les analyses. KIRSCHLEGER conseille à ses collègues et patients les cures au bain de Sulz et une large consommation de l'eau guérissante.

1852 : DAUBREE dit dans sa "dissertation géologique et minéralogique sur la Basse Alsace" : la source minerai de SOULTZ-LES-BAINS (Sultzbad) prend naissance dans les lointaines couches de grés qui s'enchaînent au gré des Vosges. VOLTZ dit dans le traité sur les sources minérales de Sulzbad qu'il est probable que les rochers qui donnent la substance de sel à l'eau de source se trouvent dans le fond des Vosges.

1892 : L'encyclopédie PIERRERS indique que Sulzbad possède à proximité deux sources minérales dont l'eau contient du chlorure, soude, bromure de potassium, sodium, oxyde de fer (chlor, soda, Brom, Jod und Eisenoxyd) est très efficacement employée contre la goutte et les rhumatismes.

 

 

5. Le début du XXème siècle (jusqu'à la première guerre mondiale).

1908 : L'encyclopédie MEYER dit que Sulzbad possède un bain avec deux sources minérales qui contiennent "Chlorure, Bromure, Iodim et de l'oxyde de fer) sont efficacement employées contre les maladies de la peau et les rhumatismes.
Le docteur BLIM dans sa répartition des sources d'Alsace a classé dans la catégorie 2, la source de Sulzbad (grande qualité thérapeutique - Forderung des Stoffwechsels).
Ecrivains et médecins d'une grande réputation ont fait leur cure dans les bains minéraux de SOULTZ et ont ainsi propagé les forces bienfaisantes et curatives de ses eaux, dans toutes les classes sociales.

1902 : Les bains avaient une telle attirance en 1902 que les administrations ont dû intercaler des omnibus et trains extra. Le docteur EISEN a largement contribué à cette évolution en déclarant spontanément les bienfaits des bains et cures d'eaux à Sulzbad, et classe la source dans la catégorie salutaire qui contiennent du chlorure, bromure et Iod.

1904 : Le docteur Oscar HAENLE a entrepris de nouvelles recherches chimiques de la source et a pour la première fois établi un examen bactériologique. Le taux exact de fer et une haute teneur d'acide carbonique a pu être retenue.

1913 : Mais hélas, quelques mois avant la déclaration de guerre 1914-1918, un incendie a détruit les bâtiments de la station balnéaire et la source a été mise en veilleuse.

6. De la première guerre mondiale à nos jours

6.1. L'histoire nouvelle concernant les sources, le casino, les bains de SOULTZ-les-BAINS.

1927 : La Société Anonyme SOPRALI de Strasbourg avait repris l'exploitation de la source Saint-AMand de SOULTZ-les-BAINS et reçu l'autorisation ministérielle,le 25 janvier 1927 pour débiter l'eau minérale naturelle de cette source.
Elle a été mise en vente sous une étiquette marque déposée, présentant Saint-Amand devant une bouteille à eau et suivi des inscriptions : "Eau de table des plus agréables et hygiéniques".

Bientôt la source n'avait plus de rendements satisfaisants et dut être vouée à l'arrêt.

1963 : Mais il semble que SOULTZ-LES-BAINS doive retrouver sa situation privilégiée et éventuellement une industrie nouvelle tant désirée. En quête d'amateurs, le propriétaire de la source et un parc a publié des annonces dans la presse.

Une firme qui exploite déjà plusieurs sources en Allemagne s'y intéressa vivement.

Les sondages furent effectués sur indication d'un sourcier dans la parcelle "Kleinfeld" et les présomptions eurent raison.

Le forage tomba en plein dans la nappe d'où source Saint-Amand s'écoulait et le nouveau jaillissement de cette eau curative avec les éléments chimiques identiques à ceux de la Source Saint-Amand étaient satisfaisants (analyse du 21/08/1963).

Après création d'une société, il fut procédé à la construction d'un puit d'après les dernières enquêtes techniques, et d'un hall recevant un groupe moderne de soutirage et les machines accessoires.

En un temps record, tous ces travaux furent terminés. Après des demandes d'autorisation suivaient les ordonnances, les décrets, les arrêtés, les rapports, les articles, les avis et propositions des diverses instances, d'administration.

Les premières analyses furent établies outre Rhin à titre de documentation.

L'analyse du 18 septembre 1963 établie par Monsieur le médecin directeur du Laboratoire Départemental de Bactériologie indique : observations et conclusions ; "eau minérale chlorurée, et sulfatée sodique". Elle est, en outre, riche en manganèse et fer ainsi qu'en fluorures. Comme élément gazeux, elle renferme avant tout de l'acide carbonique libre équilibrant, en quantité très élevée. A l'examen bactériologique, cette eau montre une très grande pureté microbienne.
Le soutirage en bouteilles s'effectue maintenant normalement et les camions pleins de caisses de cette précieuse eau passent la douane. Mise en vente en Allemagne de l'Ouest, elle y trouve beaucoup d'admirateurs.

1964 : L'analyse d'eau potable n°1620 du 12/11/1964 répète en substance l'examen du 16/09/1963 avec les observations et conclusions : eau d'une très grande propreté bactériologique. Ces eaux n'ont sûrement rien perdu de leurs vertus particulièrement efficaces d'alors. Les autorisations de la Préfecture du Bas-Rhin : arrêté préfectoral des 02/12/1964 et 03/12/1964 ont fait naître la Société d'Exploitation des Eaux de SOULTZ-LES-BAINS, S.A.R.L., siège social 15, rue Principale à SOULTZ-LES-BAINS, téléphone 38.15.50 , qui diffuse et met en vente les marques déposées "Eau de table Source", "Aquapur" (étiquette bleu ciel) et eau de table gazéifiée "Aquabul" (étiquette rouge grenat) depuis le 1er avril 1965.

1965 : La Société est inscrite au Tribunal de Commerce de SAVERNE le 22 mars 1965 sous le numéro d'ordre 4062 et au Registre de Commerce, déposée le 5 avril 1965 et reçut le n°65 B 27.

La propagation des eaux "Aquapur" et "Aquabul" se fait à un rythme plus que satisfaisant.

Les propriétaires, sociétaires et collaborateurs osent espèrer que les consommateurs, malades, souffrants et ceux qui se soutiennent ainsi l'effort entrepris. Au deuxième plan, il est projeté l'installation d'un restaurant dans le parc (atteignant 2,5 hectares) avec grand parking et grande terrasse. Au troisième plan, l'implantation d'un casino, bains, hôtels, etc... prenant de nouveau le label "Etablissement Thermal, Station Balnéaire" est prévu et doit donner une ascension inespérée à la région de Molsheim.

Bibliographie :

Anciennes publications remaniées et nouvelles indications rédigées par Joseph BAUER.

(PIERERS KONVERSATIONS-LEKIKON - SIEBENTE AUFLAGE)
Herausgegeben von Pfo. Joseph KURSCHNER
UNION DEUTSCHE VERLAGSGESELLSCHAFT - STUTTGARD - 1892

Sulzbad
Dorf, deutscher Reichslandbezirk Unter-Elsass Kreis Molsheim, an der Eisenbahnlinie Zabern - Schlettstadt, katholische Kirche (Einwohner). In der Nähe BADS mit zwei gegen Gicht un Rheumatismus gebrauchten Mineralquelle die Chlor, Soda, Brum, Iod und Eisenoxyd enthalten und der Wallfahrstsort Avolsheim.

Litteratur : Eissen, SOULZBAD près Molsheim 1957.

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